Alors une nuit et une journée de récupération à puerto pollença, un endroit à voir (photos, trouver noix de muscade en fond!). Dégustation d'un paella offerte par Aude, qui n'est apparement pas degoutée de la navigation et semble être bien avec nous. La météo nous indique un temps tranquille sans houle pour les deux jours à venir et nous permettre d'avancer un petit peu la journée et se reposer la nuit. Mais le lendemain, pas un brin de vent, donc nous nous baladons de nouveau pour défouler les gremlins. Le vent se lève vers midi et nous décidons de partir et de manger en route. Nous quittons le mouillage et tirons un bord à bonne vitesse pour quand le génois se détend d'un coup, la manille a lâchée! Il faut monter au mat à la force des bras d'Emilie via le winch (et oui, nous n'avons pas de winchs électriques à son grand désespoir à ce moment là) et des miens pour soulager mon poids, afin de réparer tout en continuant à naviguer car nous ne voulons pas reporter notre départ et perdre ces conditions favorables et si rare en cette période. Secoué comme un prunier par la petite houle, je solutionne le problème et nous repartons content de ne pas avoir abandonné car nous naviguons bien en tirant des bords avec un peu de houle de face pour sortir de la baie. Un fois la pointe passée ( voir googlemaps et spot pour plus de détails) nous nous retrouvons avec vent et houle arrière ce qui ne nous est jamais arrivé avec Emilie depuis que l'on a pris possession de noix de muscade. Toutes voiles dehors nous filons à 9,3 nœuds en pointe un vent moyen de 10 noeuds ( certains se reconnaitront et comprendront!!!), mais voila nous sommes en Méditerranée et en 5 heures de navigation nous passons par toutes les allures (vent de force et de direction différents par rapport au bateau) voir presque pétoles (vent = 0), et je n'ai je crois jamais autant changé, réglé, enlevé puis remis les voiles. Cette journée est destinée à être physique! Un couple dauphin vient jouer avec nous et c'est la joie sur la cata puis vient la nuit. Le vent se lève et monte à plus de 20 nds et nous décidons d'enlever le spi par prudence, et finalement par raison car peu après alors que je dis à Aude qu'il faut se méfier d'une montée soudaine du vent, noix de muscade se met à accélérer brusquement de façon impressionnante, je disparais pour aller réduire les voiles et Aude se retrouve seule à la barre avec 37 nds de vent, le cata qui remonte au vent et qui se dirige vers les falaises. Elle crie alors le nom d'Emilie à l'aide puisque j'ai disparu ( il fait nuit noire!), et reconnaitra avoir eu peur ce qui est normal pour des débuts et une formation sur le tas! Emilie, qui s'occupait d'Alexis et Tyliann, sort et me voyant choquer les voiles rassure Aude et lui explique la manoeuvre à suivre dans ces conditions. Nous réduisons la toile (prise de ris) car le vent se stabilise entre 20 et 30 nds. Mais encore un fois et peu de temps après c'est pétole et nous rejoignons au moteur Puerto de Soller pour passer la nuit car épuisés. Aude en aura beaucoup en moins d'une semaine mais c'est une bonne formation accélérée! Nous arrivons donc de nuit et Emilie reprend la barre avec moi devant cherchant à nous mettre sur un corps mort ( lest lié à une chaine et une bouée évitant d'utiliser l'ancre) nous sommes à quelques mètres d'une épave mais sans risque. Par contre, une fois que nous avons tout rangé, Emilie me fait constater que j'ai oublié de remonter la ligne de pêche qui s'est prise dans l'hélice durant la manoeuvre, j'ai la haine car je suis encore bon pour une plongée demain!
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