Dur dur d'attendre le bon vent, prédit pour un jour qui finalement se transforme en l'opposé la veille ou toujours annoncé mais qui en mer n'est pas du tout celui-la! Faut se faire une raison on a choisi un voilier donc nous avons accordé notre soumission a notre Maitre eole. Mais voila, c'était sans compter Neptune et ses courant qui dépendent de la marée et change a chaque heure. Donc en plus de trouver le bon jour pour partir il faut trouver la bonne heure pour être au bon moment au bon endroit. Heureusement notre décision de rester deux jours a la marina de Ceuta fera du bien a tout le monde et le morale revient. Reste internet difficilement accessible pour nos recherches des bonnes infos sur ce Detroit. J'ai au bateau le bloc marine (bible du marin) qui dit parler de Gibraltar mais personne ne parviens a trouver ces pages. Didier qui a un exemplaire plus récent me dit qu'il a Gibraltar a la page 360, mais quand je regarde sur la version online du site de l'éditeur, on n'y trouve pas Gibraltar non plus, ni a la 360 ni ailleurs. Nous resterons sur une image trouvée sur le net avec ce qui nous parait être la bonne carte au trésor. Enfin remontés a bloc pour affronter notre detroit, notre Archi se fait la malle tel un ninja, pas étonnant avec tous les chats et mouettes aux alentours et le lendemain nous le retrouvons avec l'aide de Jose de la marina aux refuge habituel. Jose me prêtera même sa voiture pour aller le chercher, trop cool. Le veto nous dit qu'il faut faire attention car dans la région des gens récupèrent des chiens pour faire des combats contre des races féroces. Archi est mis au fer sans autre forme de procès. Emilie avait promis a Alexis un tour a la mini vogue (ceutilandia) et c'est chose faite Apres avoir négocié de rester un peu plus qu'autorisé, vu que notre départ estimé idéal est fixé pour 23h. Oublié l'appareil photo mais Alexis n'aura d'yeux que pour les manèges de voiture ou il les fait les unes Apres les autres (pipier, 4x4, quad,...), il est tard pour lui et sauter sur la structure gonflable ne m'intéresse pas, surtout qu'il y a une tête de shrek qui s'ouvre et se ferme comme en gonflant et dégonflant embarquant une poignée d'enfants a chaque fois, et ça lui fait peur. Pont et intérieur nettoyés, plein d'eau fait, tout est rangé, nous pouvons partir et ce sera plus facile que notre arrivée car il n'y a pas un brin de vent ( tient, ou est ce vent du nord annoncé???). Minuit, nous avançons tranquillement jusque la ou nous étions parvenu la dernière fois et le courant est a nouveau de face puisqu'avec les moteurs nous avançons péniblement a 1,5 nds. Et c'est a ce moment qu'un bateau nous tourne autours avec un projecteur aveuglant dirigé vers nous. Au bout de 10 mn, alors qu'Emilie m'a déjà fait 5 scénarios catastrophes je prend la vhf pour connaitre leur intention. Ils répondent que c'est la marine royale marocaine et qu'ils m'envoient une équipe a bord. Je leur demande de ne pas faire de bruit puisque les petits dorment et a cela on me répond que cela sera fait de manière professionnelle. Arrive au bout de bien 15 a 30 mn une annexe a peine gonflée et 3 hommes en coupe vent bleu marine brodés en arabe et sandale en cuir embarque a bord. Le "chef" sort une feuille A4 avec une liste des choses a demander qu'il note au fur et a mesure de nos réponses, c'est effectivement très professionnel. Par contre il est très sympa et aime bien la France et les français. Ensuite vient l'heure des photocopies de passeport, un de ces collègues lui tend un appareil photo numérique qu'il n'arrive pas a mettre en mode photo. L'écran montre des photos de familles, mais l'opercule ne s'ouvre pas et il prend donc son téléphone mobile qui Apres une première photo inexploitable vu la résolution que doit donner son mobile déjà bien obsolète. Il renonce et apres un courte visite du cata sans ouvrir les chambres des petits pour pas les réveiller, accompagné de 1000 excuses, ils repartirons dans la fumée du moteur de leur annexe qui comme l'annexe ne fera plus de vieux os. Ensuite la nav a continuée péniblement jusqu'au quart de Aude qui avec le courant avançait dans les 7 noeuds toujours appuyé des moteurs pour ne pas prendre le risque de se retrouver piégé au milieu si le courant s'inverse et de repartir a reculons. Une fois arrivé dans l'Atlantique vers 7h nous avons arrêter les moteur et avons filer avec le vent dans le dos avec malheureusement un houle croisée qui durera et augmentera jusqu'aux Canaries rendant le voyage très désagréable. Une légère chute de vent la dernière journée nous a poussé a mettre le spi qui s'est très bien comporté. Arrivée comme d'hab de nuit dans le mouillage près du port de commerce ou c'est le plus sur de nuit a cause des récif, puisque nous sommes a Arrecife qui porte bien son nom.
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