Alors la nuit ne s'est pas très bien passée. En effet, les petits se sont réveillés à plusieurs reprises avec Alexis qui est venu dormir avec maman et papa a dû rester avec Tyliann qui se réveillait régulièrement. Au petit matin, déjà écœurer par l'odeur acide d'un couche surement bien remplie, j'ai la surprise de voir en le changeant qu'il avait du caca jusqu'aux chevilles. Branlebas de combat (ceux qui les connaissent savent l'exercice périlleux d'un pareil moment), Emilie a la rescousse, et une fois bien nettoyé le temps de jeter la couche et d'aller chercher des vêtements propre voilà qu'il "refait ses besoins" sur la table ( liquide et solide). La journée commence bien, surtout que c'est celle du départ pour passer le Détroit. Nous levons l'ancre et avançons tranquillement au moteur pour passer la pointe qui nous abrite un peu du vent. Peu de cargo, une belle journée en perspective et la météo nous annonce 0 a 5 noeuds de vent. J'ai lu qu'il fallait partir 3h après la Marée haute pour bénéficier d'un meilleur courant et nous sommes dans le créneau. D'un coup Aude nous signale que le bateau vibre et en effet après de petits test, nous avons a coup sur encore quelque chose pris dans l'hélice...la journée semble continuer sur sa lancée. Nous continuons avec un seul moteur et récupérons le vent qui vient d'ouest et là je n'en crois pas mes yeux il est déjà à 17noeuds au lieu des 5 max annoncés. Ensuite vous aviez déjà lu qu'il y a un angle inaccessible de 2 fois 45° face au vent, et bien en visant un cap aussi prêt de ce 45° ( le cata était presque de face à la sortie du détroit) et bien le cata allait pratiquement encore 45° de plus. Sur le pc nous allions en direction de malaga. Aidé du seul moteur restant nous gagnons un peu et nous nous dirigions vers le port de gibraltar. Nous reculons quoi! J'essaie le cap opposé et stupeur notre trajectoire, alors que j'ai face à moi tanger, nous emmène à Ceuta d'où nous sommes partis. J'affale les voiles et tente un ligne droite au moteur, mais nous faisons du surplace.
Je n'arrive même pas à rejoindre une petite crique pour rester mouiller et aller voir l'hélice. Nous capitulons et retournons à 9 nds (avec une allure très confortable) mouiller où nous étions le matin même. Un repas bien mérité, mais un morale de l'équipe au plus bas, nous allons vite aller à terre pour se changer les idées, surtout que le mouillage est un peu houleux et désagréable. La bonne nouvelle de la journée est que nous captons internet du bateau, ce qui nous permet de voir qu'il faudra attendre dimanche ou lundi pour avoir un vent favorable. Nous profitons aussi pour éplucher tous les sites, blogs et forums sur ce passage de Gibraltar et connaitre son secret. Nous n'avions pas galèrés lors de notre arrivée en Méditerranée alors que les conditions étaient déplorables.
Bon quand vaut y aller ! Le soleil a un peu chauffé la mer qui est à 16°, dans laquelle je plonge pour enlever la corde qui devait flotter entre deux eaux et qui s'est prise dans l'helice. La chance continuant je ne parvient à enlever que le plus gros mais un bout reste coincé et va surement m'obliger a démonter l'helice sous l'eau. Je remonte glacé jusqu'aux os avec ma combinaison d'été et laisse ce travail pour plus tard, la corde se décoincera peut être plus facilement un jour plus béni. Bref nous décidons d'aller débarquer sur la plage pour aller se changer les idées. Emilie se met aux commandes mais n'entend pas que j'ai déjà enlever la sécurité de relèvement du moteur et elle l'a remet (et oui nous avons omis la règle élémentaire, s'assurer que chacun est bien entendu les consignes, cette aventure nous l'a bien rappelée) Je remonte les manches de pantalon pour sauter à l'eau et tirer l'annexe mais Emilie n'arrive pas remonter le moteur. Je saute dans l'eau qui était plus profonde que mon jugement laissait paraître et je me retrouve trempé pour aider Emilie. Le temps de remonter le moteur, les quelques petites vagues qui percutent l'arrière de l'annexe ont vite fait de la remplir et tout le monde saute à terre (pied dans l'eau jusqu'aux chevilles) pour sortir les petits, la poussette, et les sacs. Je vide l'annexe qui se rempli à nouveau un petit peu à chaque vague. Une fois vide nous la hissons facilement sur le sable au sec. Tout le monde est trempé, déprimé et ne souhaite que retourner au bateau pour se sécher et se reposer. Nous resterons quand même un moment sur la plage pour les petits, moi en caleçon. Voilà pour ceux qui rêve de notre voyage, c'est pas tous les jours rose, espérons que cela le devienne rapidement en s'approchant des Caraïbes.
vendredi 16 décembre 2011
Y'a des jours... Detroit de Gibraltar 1 noix de muscade 0
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Maman, papa, vous pouvez aller faire la sieste, j'assure. En moins de deux je vous emmène aux Canaries.
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